5 Novembre 1990, les preuves
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Part. VI

Entre Mulhouse (Haut-Rhin) et Bâle: « L'immense masse sombre semblait immobile, et avait des hublots. Elle disparut à vitesse fulgurante. »

Jean-Jacques Goetschy et Thierry Guichard ont recueilli le témoignage de M. F.B. (28 ans) qui, le 5 novembre 1990, entre 19 h et 19 h 15 circulait sur l'autoroute de Mulhouse vers Saint-Louis (qui jouxte l'aéroport de Mulhouse-Bâle). Il était en compagnie de sa femme et de leur fils, âgé de six ans et demi. Arrivés à hauteur du lieudit IIe Napoléon, ces témoins remarquèrent plusieurs voitures arrêtées sur le bas-côté, leurs occupants scrutant le ciel. F.B. freina, et roula au pas. C'est alors que son fils et lui-même aperçurent, au-dessus d'un immeuble, à leur gauche, une immense masse sombre qui se détachait de la nuit par sa noirceur extrêmement prononcée. L'objet semblait immobile, et avait des hublots, avec des lumières blanches, devant et sur le côté. L'engin était énorme: « Cela ressemblait à une petite ville, surmontée d'un étage ». L'observation dura une dizaine de secondes, avant qu'il ne disparaisse à une vitesse fulgurante, en direction de l'Allemagne.

Notes des enquêteurs: La femme de F.B., pourtant bien présente au cours de l'événement, ne se souvenait de rien lors de l'entrevue ! (5) Monsieur F.B. a été frappé par la ressemblance de l'objet qu'il a observé avec celui qui a été vu en Dordogne, et qui est décrit dans LDLN 310, p.16: l'objet est « presque identique ». Il y avait une vingtaine de témoins sur le bord de la route. (C'est un nombre remarquablement élevé, mais vingt témoins ne signifient pas vingt témoignages, hélas!)

Montignac (Dordogne): cinquante centimètres à bout de bras

Pierre Détraves, dont le décès l'été dernier a été pour LDLN une perte cruelle, avait interrogé un témoin du 5 novembre. En fait, la date n'est pas absolument certaine: c'était « vraisemblablement en novembre 1990 ». Mais comme le même rapport précise que « le lendemain et les jours suivants, la presse a mentionné de nombreuses observations faites dans toute la France, du sud au nord », il n'y a aucun doute à avoir sur la date. L'incident s'est produit au lieu-dit « La Roumagère », à environ 2 km au nord de Montignac. L'heure est «18 h 30 environ », mais on sait qu'il faisait nuit, et on imagine que le témoin, qui n'a pas retenu la date, n'a pas non plus noté l'heure précise. Il y a deux témoins: M. Laurent Mathieu (qui n'avait pas 30 ans à l'époque), cultivateur, et sa mère.

M. Mathieu était dans son champ, face à l'ouest, en train de parler à sa mère. Son tracteur stationnait près d'eux, moteur en marche. Soudain, M. Mathieu vit vers l'ouest, dans le ciel, des lueurs blanches progressant lentement vers lui. Sa mère se retourna, et observa le phénomène avec lui. L'ovni poursuivant sa progression passa exactement à la verticale des deux témoins. (Ce point est particulièrement intéressant, car si la chose observée avait été la rentrée de l'engin soviétique, sa hauteur sur l'horizon n'aurait pas dû excéder 45°.) Pour tenter de détecter un bruit, M. Mathieu arrêta le moteur de son tracteur. L'engin volant était parfaitement silencieux. M. Mathieu le décrit comme une gigantesque masse sombre de forme rectangulaire, portant en-dessous et vers l'avant quatre lumières disposées aux sommets d'un losange. Il s'agissait de lumières blanches non éblouissantes, plutôt fluorescentes. Vers l'arrière de l'engin, il y avait un certain nombre - peut-être une dizaine - de lumières blanches plus petites, apparemment disposées sans ordre. L'engin semblait à basse altitude. M. Mathieu évalue sa longueur apparente à environ 50 cm à bout de bras. Continuant lentement sa route silencieuse et rectiligne, l'engin disparut en direction de l'est, derrière une colline. M. Mathieu estime que l'observation a duré environ 3 minutes. Il a, peu après, raconté par téléphone son aventure à la gendarmerie de Montignac, mais la gendarmerie n'enregistre pas les témoignages par téléphone. M. Mathieu n'a fait état de son observation auprès d'aucun organe de presse, ni sur le moment, ni plus tard.

Ce témoignage est évidemment à rapprocher des deux témoignages de Périgueux, qu'on peut lire dans notre précédent numéro, pp.6 et 7. On peut imaginer la trajectoire d'un objet unique, passant à la verticale de Périgueux et à celle de la Roumagère. Dans ce cas, non seulement la trajectoire se serait située très au sud de la trajectoire de rentrée, mais elle s'en serait aussi distinguée par une orientation différente, à un cap de l'ordre de 105 ou 110°. Notons que c'est très exactement le cap que M. Hameau, 4 km au nord de Bayonne, attribue à l'immense triangle qu'il voit couper l'autoroute devant lui. Bien sûr, il est difficile d'apprécier avec une bonne précision le cap d'un mobile qu'on voit passer dans le ciel. Mais M. Mathieu connaît parfaitement les lieux, et on imagine mal qu'il ait pu commettre une erreur d'une soixantaine de degrés dans l'appréciation du cap.

Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines): ... un HLM volant !

Certains témoins ont parfaitement mémorisé la date de leur expérience. Tel est le cas de M. Williams Chiera, rencontré en septembre 1995. M. Chiera exerce la profession de forain. Le 5 novembre 1990, ses proches et lui avaient garé leur caravane sur un parking de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines. Vers 19 ou 20 h, Mme Jeanmaire, la tante de M. Chiera, faisait le ménage devant la caravane, lorsqu'elle aperçut tout à coup « une masse énorme, de la taille d'un immeuble, à environ cent mètres d'altitude ». Elle resta paralysée sur place durant cette vision. Le père de M. Chiera se trouvait alors à l'intérieur de la caravane, mais, regardant par la fenêtre, il vit Mme Jeanmaire figée sur place, et sortit. Voyant cette masse dans le ciel, il appela aussitôt son fils Williams, qui accourut. Tous trois observèrent pendant deux minutes cette masse à laquelle ils attribuent une longueur de 100 m, pour 20 m de large environ. (En fait, la distance n'étant pas connue, on sait que de telles estimations n'ont qu'une valeur toute relative.) On voyait une traînée blanche de chaque côté de la masse sombre, et à l'intérieur de celle-ci, deux doubles rangées de fenêtres, ou de lumières blanches, tandis que la forme de l'avant était floue. La chose est apparue au sud, se dirigeant vers le nord-est et (en apparence au moins) vers Paris. Les témoins n'ont entendu aucun bruit venant de ce qu'ils comparent à « un HLM volant ». Racontant leur expérience, quelque temps plus tard, à d'autres forains, ils ont appris que « le même engin » avait été vu à Nantes, le même soir.

Nous venons de rappeler (voir note 4) qu'à la gare de Saint-Cloud, le troisième témoin a affirmé aux deux autres qu'il était là depuis un quart d'heure, et que c'était « la troisième fois qu'il voyait passer un machin comme ça ». Cette affirmation stupéfiante n'est certainement pas à négliger. Existerait-il des cas où les témoins ont vu deux choses différentes ? La réponse est oui. Mais, hormis celui de la gare de Saint-Cloud, nous ne connaissons que deux exemples. Les voici.

Dans l'île d'Oleron (Charente-Maritime): deux passages successifs, à une minute ou une minute trente d'intervalle

Si nous nous rapprochons de la trajectoire « théorique » de rentrée de l'engin soviétique (trajectoire qui, encore une fois, est censée aller approximativement de Royan à Bitche, localité située à quelque 55 km, à vol d'oiseau, au nord-nord-ouest de Strasbourg), il n'y aura plus lieu de s'étonner que les témoins signalent des passages à la verticale de leur position. Mais nous trouverons alors d'autres motifs d'étonnement. Un exemple nous est fourni par l'observation de M. Michel Giaccolini et de son fils Stéphane (âgé de 17 ans en 1990).

Monsieur Giaccolini et son fils roulaient en voiture, dans la partie Est de l'île d'Oleron: ils venaient du Château et se dirigeaient vers le pont qui relie l'île au continent. Il était 18 h 59. Les conditions météo étaient « excellentes ». A une vingtaine de degrés au-dessus de l'horizon ouest-sud-ouest (« en direction de la pointe nord-ouest de l'Espagne », dit M. Giaccolini), apparut une tache rouge, à peine plus petite que la pleine lune, et dont la couleur vira à l'orange quelques secondes plus tard. M. Giaccolini arrêta sa voiture, et vit « deux phares gigantesques, blancs, très impressionnants, assez écartés l'un de l'autre, sur une même horizontale ». Cela semblait sortir de la tache de lumière. Ces deux « phares » (qui ne paraissaient pas orientés dans une direction précise) demeurèrent immobiles pendant un temps de l'ordre de 10 à 20 secondes, puis reprirent leur progression. Monsieur Giaccolini eut le sentiment que cela passait rigoureusement à la verticale de sa position, et que ça se dirigeait « vers le Territoire de Belfort ». L'écart, par rapport à la trajectoire théorique de rentrée, n'est que d'une vingtaine de degrés, et peut être mis sur le compte d'une banale erreur d'appréciation. L'arrêt sur place, lui, ne s'explique pas: c'est un élément de plus qui contredit la thèse de la rentrée d'un engin spatial.

Mais ce n'est pas tout: environ une minute ou une minute et demie après le passage de ces deux « phares » apparut, dans la même direction (OSO), à une hauteur angulaire d'environ 70°, un ensemble de onze points lumineux blancs qui dessinaient une croix parfaite, et qui étaient environnés d'un grand nombre de points lumineux moins intenses, disposés sans ordre apparent. Les extrémités de la plus petite barre de la croix (celle qui était perpendiculaire à la direction du déplacement) étaient séparées par une cinquantaine de centimètres à bout de bras ! (Cela représente 70 ou 80 fois le diamètre de la pleine lune.) Au moment du survol à la verticale des témoins, un groupe de six petites lumières apparut, près de l'extrémité droite de la barre transversale de la croix.

Selon M. Giaccolini, toutes les lumières étaient blanches, mais son fils pense que certaines étaient orangées. Son père précise: « J'avais l'impression d'avoir une ville au-dessus de la tête. Il y avait un silence total. On avait l'impression que ça se trouvait très haut dans le ciel ». Après extinction du phénomène, il ne restait plus de la tache lumineuse initiale qu'un « triangle molletonneux ». Le second phénomène (la croix) a été observé pendant un temps qui n'excède pas 20 s.

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Entre Roth et Neufgrange (Moselle): de petites sphères rejoignent une grosse sphère munie de hublots...

C'est Robert Fischer qui a recueilli tous les éléments concernant ce troisième (et pour l'instant, dernier) cas d'observation de deux phénomènes distincts, et qui nous l'expose:

Le 5 novembre 1990, à 18 h 55, Mme Clouet et son fils (âgé de 4 ans) quittent le domicile des beaux-parents de celle-ci, à Roth, et se dirigent en voiture vers Neufgrange. Le trajet est bien connu de ces deux personnes, qui l'empruntent souvent. La distance entre les deux villages est de 2 200 m. A 19 h 03, Mme Clouet a son attention attirée par une lumière sur sa gauche. A ce moment, le véhicule est à la hauteur de l'étang de Neufgrange, sur le chemin appelé « route de Roth ». Mme Clouet voit, à la hauteur des arbres bordant le côté opposé de l'étang, une boule plus sombre que le ciel environnant, éclairée par une rangée de hublots carrés émettant une lumière jaune. Cette boule peut avoir un diamètre de 20 à 30 mètres, l'éloignement étant évalué à environ 300 mètres.

Stupéfaits, Mme Clouet et son fils voient l'engin, qui était précédemment immobile, se mouvoir lentement d'ouest en est, survoler la forêt et les suivre à distance ! L'objet se trouve dans l'axe du château qui se dresse sur les bords de l'étang. A ce moment, Mme Clouet aperçoit sur sa droite, haut dans le ciel (entre 45 et 60°) un ensemble de six ou sept boules groupées, qui semblent se diriger, en chutant, vers la sphère de gauche. Elles ont l'aspect d'étoiles filantes quant à la couleur, blanc vif, et ont toutes « la taille d'un petit avion ». Ces boules disparaissent derrière la sphère de gauche.

La conductrice accélère alors (la voiture ne s'était pas arrêtée, mais roulait à faible allure, pratiquement au pas). L'objet suit la voiture... Les témoins perdent le contact avec l'ovni à l'entrée du village: il disparaît derrière les arbres et les maisons.

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Le trajet a duré dix minutes, dont trois ont été consacrées à l'observation proprement dite. De retour à la maison, les deux témoins font part de leur observation à M. Clouet. L'enfant aura énormément de mal à s'endormir, et fera par la suite de nombreux cauchemars. Décidément, l'affaire du 5 novembre est toute simple... à condition de faire totalement abstraction de ce que disent les témoins !

Les vagues d'apparitions d'ovnis sont caractérisées, entre autres choses, par leur étalement dans le temps. Si l'on observe le déroulement des deux autres grandes vagues françaises (automne 54 et milieu des années soixante-dix), on constate une montée, plus ou moins rapide, de la fréquence des observations, un pic d'activité, puis une retombée assez progressive. Dans le cas de la vague belge, le début est si nettement marqué, avec les observations au nord-est de Verviers, qu'on peut situer le début des événements au 29 novembre 89, peu après 17 h. Le reflux est, en revanche, beaucoup plus progressif. On peut également observer la distribution dans le temps de la vague européenne de 1946, ou même de la vague française d'août 98. Mais qu'en est-il des événements du 5 novembre 90 ? Tous les cas paraissent tellement bien groupés autour de 19 h, que la durée du pic de forte activité est de l'ordre de grandeur de l'erreur qu'on peut commettre quand on oublie de regarder sa montre, ou quand on a une montre plus ou moins bien réglée.

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Il existe quand même (nous en avons vu des exemples) un bon nombre de cas où les témoins ont noté l'heure précise (avec une incertitude de l'ordre de 1 minute seulement), et beaucoup fournissent une estimation de la durée de leur observation. On aura noté que ces durées varient assez peu d'un cas à un autre, et sont le plus souvent voisines de 1 minute ou une minute et demie. Deux cas font exception, avec une durée anormalement longue: une dizaine de minutes. Dans celui de Cuhem, l'enquête du journal local ayant été faite très peu de temps après l'incident, on peut accorder un certain crédit à cette estimation de durée. Le second exemple nous est donné par le témoignage (rapporté par le Midi Libre du 8 novembre) du pilote d'un biréacteur d'une compagnie privée, qui à 19 h, survolait la région de Châteaudun: il parle également d'une dizaine de minutes. Mais rien (hormis peut-être cette durée trop longue) ne nous permet d'affirmer que ce phénomène (simultanément observé par deux autres équipages, un de la TAT et l'autre d'Air France) n'était pas la rentrée de la fusée Proton. Il existe un certain nombre d'observations qui montrent que les événements du 5 novembre, considérés dans leur ensemble, présentent effectivement une structure comparable à celle des autres vagues d'OVNI. Voyons maintentant plusieurs cas qui illustrent cet étalement dans le temps. Peu d'observations antérieures à 18 h 55 ont été signalées, et la documentation les concernant est trop succincte, à la seule exception du cas que voici.


5 : Cette étrange amnésie nous rappelle celle de deux des quatres joggers de Linas (voir LDLN 359), et la tendance d'un troisième à minimiser l'incident.

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Révision : 07 mai 2003