5 Novembre 1990, les preuves
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Part. V

Suresnes (Hauts-de-Seine): l'ovni vire et prend de l'altitude

L'un des témoignages les plus surprenants de cette soirée du 5 novembre 90 nous vient de M. G., qui habitait un pavillon, rue Paul Bert, à Suresnes. L'incident (dont la durée est évaluée à 35 ou 40 secondes) s'est produit entre 19 h et 19 h 05. M. G s'apprêtait à fermer ses volets, à une fenêtre du premier étage. De là, il avait un champ de vision assez étendu, axé vers le sud-est. Sur sa droite, vers le sud-ouest, il aperçut « une masse noire en mouvement au-dessus de la maison du boulanger » (un immeuble de quatre étages, au coin sud-est des rues Paul Bert et de la Liberté). (Tout de suite, une remarque s'impose: le sud-ouest, c'est précisément la direction dans laquelle, de la région parisienne, on avait des chances de voir apparaître la rentrée de la fusée soviétique - si tant est qu'elle fût visible -, pour la voir ensuite défiler de la droite vers la gauche et disparaître vers l'est-nord-est. Mais voyons la suite des événements...). Le témoin est impressionné par cette masse noire qui se détache sur le fond de la nuit, mais dont la forme reste indéfinissable. (Ici, il nous faut faire une seconde remarque, qui va en sens inverse de la précédente: si c'était la rentrée de la fusée qui s'était montrée, il est infiniment peu probable qu'elle soit apparue sous la forme d'une masse noire: c'est, au contraire, un ensemble de lumières que le témoin aurait dû découvrir...).

Sur cette masse, M. G distingue deux lumières « fixes, sans éclat ». Le phénomène s'approche, et défile littéralement devant les yeux de M. G., qui appelle alors son fils (qui assistera à la fin de l'apparition). (Il semble que la trajectoire apparente ait été légèrement descendante, car la chose est un instant cachée par le dernier étage d'une maison (qu'on voit presque au centre, légèrement sur la droite, sur le panorama ci-dessous).

Quand l'ovni passe devant le témoin, il laisse derrière lui une traînée blanchâtre, compacte, légèrement annelée en hélice. M. G. estime la longueur de la masse noire à une centaine de mètres, et celle de la traînée à une centaine de mètres également. Il lui semble que la chose évolue à une trentaine de mètres du sol. L'objet est ensuite vu de trois quarts arrière et laisse apparaître, à l'arrière, une violente lumière, un « soleil blanc, éblouissant ». Il vire alors vers Neuilly, laissant sur sa gauche des immeubles de grande hauteur, et prend de l'altitude. (Ici, de nouveau, un commentaire est nécessaire: un virage et une remontée, s'ils ne sont pas purement illusoires, excluent toute explication à base de rentrée atmosphérique. Il est vrai que sur le plan ci-dessous, réalisé par M. G., on voit que le changement de direction est relativement peu marqué: environ 24 °. Ce plan donne aussi l'ordre de grandeur de l'éloignement évalué par le témoin: une soixantaine de mètres ! Si ces estimations de tailles et de distance sont assez proches de la réalité, M. G. a dû observer le phénomène dans d'excellentes conditions: un ensemble (masse plus traînée) de 200 mètres de long, observé à une soixantaine de mètres, remplit toute la largeur du champ visuel !

La. question se pose donc: dans quelle mesure peut-on accorder foi aux estimations de distance fournies par M. G. ? Lors de notre visite à Suresnes, au printemps 1991, Gilles Garreau et moi avons demandé à ce jeune retraité, un peu par hasard, avant de le quitter, quelle profession il avait exercée. Il nous a alors répondu qu'il était dessinateur-projeteur. Il est difficile, dans ces conditions, de ne pas accorder un certain crédit aux indications géométriques qu'il donne, aussi étonnantes soient-elles.) Or, il fournit des précisions, notamment sur l'aspect du phénomène durant la dernière phase de l'observation: autour du « soleil » apparut une sorte de « tourbillonnement annelé » laissant entrevoir des sortes de particules argentées, avec apparition d'éclairs bleus dans la couronne. Ces éclairs bleus ne durèrent pas plus d'une seconde, et furent suivis d'un
rougeoiement qui dura, lui, 3 à 4 secondes. En-dessous du « soleil », de chaque côté, le fils de M. G. remarqua de petites lumières fixes, puis tout disparut soudainement. L'apparition s'était déroulée dans le silence le plus total.

Quelques jours après le 5 novembre, M. G. alla témoigner auprès des autorités locales. Comme il cherchait à en savoir plus, et espérait des éclaircissements sur la nature de ce qu'il avait observé, le fonctionnaire qui le recevait lui dit simplement: « Mais, Monsieur, il n'y a que vous qui ayez vu ça... ». On notera que le site de cette observation se situe à quelque 2 250 m de la gare du Val-d'Or, à Saint-Cloud, où eut lieu l'observation relatée dans notre numéro 306, p.15. Le moins qu'on puisse dire est que les descriptions ne se ressemblent pas. Or, nous avons rencontré deux autres témoins, M. et Mme G., qui ont fait une observation à partir d'un troisième site, au lieu dit le Moulin des Gibets, à Nanterre. Cet endroit se situe au nord-ouest du Mont Valérien, et à 1650 m seulement du pavillon de la rue Paul Bert, à Suresnes. (Les trois sites, à Suresnes, Saint-Cloud et Nanterre, forment un triangle dont le centre de gravité coïncide avec le Mont Valérien). L'heure est la même: « vers 19 h », l'orientation générale de la trajectoire est la même: de droite à gauche, et du sud-ouest vers le nord-est; pourtant, la description que donnent M. et Mme G. ne correspond ni à celle de Suresnes, ni à celle de Saint-Cloud ! On pourrait presque classer cette observation de Nanterre parmi les cas les plus intéressants du 5 novembre, pour deux raisons: l'objet (un triangle sombre, gigantesque, portant des lumières) aurait masqué le sommet du Mont-Valérien, au moment où il passait au plus près des témoins; en outre, quelques instants plus tard, il se serait brièvement immobilisé. Toutefois, ces deux affirmations ne nous ont pas paru suffisamment nettes. Certains témoignages sont plus flous que d'autres, et comme il faut être prudent, nous ne tirerons pas argument de ce témoignage de Nanterre, trop peu précis à notre goût.

On peut néanmoins retenir que nous trouvons dans la proche banlieue Ouest une situation parfaitement analogue à celle que nous avons exposée (voir LDLN 359) dans la région de Brétigny-sur-Orge: plusieurs observations simultanées ou quasi-simultanées, mais qui semblent se rapporter à des phénomènes différents. On peut faire un constat identique à propos des observations en Corrèze, en Dordogne et dans le Lot.

Capbreton (Landes): un léger « Pout, pout, pout... »

Nos habitudes de pensée, nos « schémas mentaux », notre culture, nous laissent-ils quelques chances d'appréhender correctement un problème tel que celui du 5 novembre ? On peut en douter, si l'on songe aux réactions de rejet que cet événement a suscitées (réactions au moins aussi irrationnelles que le sujet lui-même, et que nous évoquerons brièvement dans la dernière partie de cet article). On peut en douter plus encore, si l'on examine certains cas qui suggèrent des rapprochements avec d'autres, dont par ailleurs ils diffèrent profondément, en sorte que l'ensemble est incompréhensible, et semble défier le bon sens. A propos du 5 novembre comme des OVNI en général, nous avons fortement tendance à rechercher des corrélations, des liens logiques, des mécanismes identifiables et stables. Nous sommes spontanément tentés d'esquisser un classement des manifestations. Et toutes ces tentatives, c'est bien connu, n'ont jusqu'à présent débouché que sur des échecs, au mieux sur des constats sans conséquences pratiques (3). Le fatras du 5 novembre 90 illustre bien cette situation, qui semble faite pour égarer nos efforts. A cet égard, le cas de Capbreton est significatif: il évoque celui de l'autoroute A63, et aussi celui de Huisseau-sur-Cosson. Pourtant, nous ne parvenons pas à trouver deux observations dont il soit possible de dire: « C'est la même chose qui a été vue dans les deux cas » (4).

Une habitante de Capbreton, Mme Renée Fonsegrive, retraitée (ex-secrétaire) a confié son témoignage au Cercle d'Etudes Ufologiques du Marmandais, qui nous l'a transmis. « La nuit claire et la température assez fraîche laissaient présager des gelées nocturnes. Aussi, aidée de mon fils (29 ans), je plaçais des housses sur mes lauriers roses, très sensibles aux gelées. J'étais donc accroupie vers le sol, et le léger bruit des moteurs m'a fait lever la tête. J'ai vu le triangle et ai dit à mon fils: « Est-ce que tu vois ce que je vois ? ». Nous avons appelé ma belle-fille, qui était restée dans la voiture avec son bébé. Elle nous a rejoints. Nous sommes montés sur le perron (élevé d'un étage) afin de voir plus longtemps l'objet volant qui a disparu vers la forêt. La fumée qui sortait des moteurs à la cadence des pour-pout-pout faisait des petites volutes d'égale grosseur, pas plus que sur le petit croquis.

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Nous avons entendu le bruit parce que mon quartier est très calme, mais si un véhicule était passé à ce moment-là, je n'aurais pas perçu ce bruit, je n'aurais sans doute pas levé la tête, et je n'aurais pas vu l'objet volant. C'est ma belle-fille qui a regardé l'heure à la fin de l'observation: 19 h 10. » Le rapport (daté du 23 novembre 1990) précise encore la direction du mouvement: du sud-ouest vers le nord-est, la taille apparente (comparée à celle de la Grande Ourse !), et fournit une estimation de l'altitude: 5 000 à 7 000 mètres. Cette estimation est surprenante, compte tenu du bruit perçu. Cette observation de Capbreton rappelle fortement celle de l'autoroute A63, relatée dans notre numéro 303, pp.32 et 33: même forme parfaitement triangulaire, avec un. feu à chaque extrémité et trois côtés très apparents (« un ruban brillant, mi-métal, mi-verre » sur la A63, « une sorte de tube au néon, comme les enseignes lumineuses » ici). On trouve même une analogie dans les couleurs: jaune verdâtre (pour les deux pointes arrière du triangle) sur la A63, jaune à Capbreton. La distance séparant les deux sites d'observation étant inférieure à 15 km, on peut se demander si ce n'est pas la même chose qui a été observée dans les deux cas. Mais alors, on se heurte aux différences (non négligeables) entre les deux descriptions...

Le cas de Capbreton rappelle aussi, à cause de la triple émission de bouffées de fumée, celui de Huisseau-sur-Cosson, exposé lui aussi dans notre numéro 303, p.32. Mais l'analogie s'arrête là: à Huisseau, le corps de l'objet n'est pas constitué par un triangle sombre, mais par une boule lumineuse jaune ! Et les trois émissions de fumées sont de couleurs différentes... C'est clair: on ne peut, dans tout cela, constater des similitudes sans noter en même temps, des différences très marquées. Bien sûr, on peut invoquer la fragilité « naturelle » des témoignages. C'est une réalité incontestable, mais dont il ne faudrait quand même pas abuser. On ne nous fera pas croire que c'est la même chose qui a été observée sur l'A63, 4 km au nord de Bayonne, et à Cuhem, au sud-ouest d'Hazebrouck !

Le dessin réalisé par M.Christian Hameau, le témoin de l'autoroute A63, qui roulait dans le sens sud-nord, à la hauteur de Boucau. Le corps du triangle est gris ardoise, avec une structure faisant penser à des plaques juxtaposées. La bordure du triangle est rose orangé à l'avant (pointe inférieure sur le dessin), jaune verdâtre près des autres sommets. L'ensemble est apparu dans la Grande Ourse, et a traversé l'autoroute en une minute ou deux, avant de disparaître derrière les arbres, sur la droite.

Les bruits du 5 novembre

Le cas de Capbreton n'est pas le seul, ce soir-là, qui comporte un bruit noté par les témoins. (Mais c'est le seul cas de bruit décrit comme celui d'un petit moteur deux-temps). A Dole, un policier qui a vu « une masse énorme, en forme de boomerang, avec des éclats rouges et verts à l'arrière », a entendu une sorte de chuintement. A Trilport, en Seine-et-Marne, un excellent témoignage, d'une précision remarquable, fait état d'un vrombissement. On retrouve ce mot, vrombissement, non loin de là, dans un témoignage à Rozay-en-Brie, ainsi qu'à Lusancy. A Quintigny, près de Lons-le-Saunier, un jeune couple observe pendant plusieurs minutes le passage d'une importante masse rectangulaire portant vers l'arrière trois triangles clignotants, de couleur orange, aux pointes fortement lumineuses, et entend un très léger bruit de chuchotement. On note encore un léger sifflement à Haguenau et un léger « bip-bip » intermittent à Zimmersheim dans le Haut-Rhin. A Pescadoires, c'est un très léger bruit de souffle.

Bourg-en-Bresse (Ain): deux choses différentes

Dans l'immédiate banlieue sud de Bourg-en-Bresse, on trouve deux observations dont l'une, de façon sure, se rapporte à autre chose que la rentrée atmosphérique. La direction d'observation le prouve. A une heure qui n'est pas parfaitement précisée, entre 19 h et 19 h 30, un apprenti peintre en bâtiment, Gregory S., 17 ans, quittait Bourg par la N75, pour se diriger à cyclomoteur vers Saint-Martin du Mont. Alors qu'il se trouvait à la sortie de Bourg, à hauteur du Parc des Expositions, il aperçut en direction du sud « une grosse étoile blanche, vraiment lumineuse, suivie d'une traînée orange formée de points distincts et entourée de quatre traînées plus petites, également de couleur orange. Le phénomène semblait venir de Dompierre-sur-Veyle (au sud de Bourg) et se diriger vers Ceyzériat (au sud-est de la même ville).

La trajectoire de rentrée de l'engin soviétique passant très nettement au nord de Bourg-en-Bresse, il est clair que le témoin lui tournait le dos: il y avait donc bien dans le ciel, ce soir-là, autre chose que la rentrée atmosphérique. (C'est très exactement ce que nous annoncions, dès le mois de novembre 1990, sur la couverture de notre numéro 303). L'autre témoignage connu dans la banlieue sud de Bourg a été recueilli par Denis Alarcon et exposé dans Trait d'Union, le regretté bulletin de l'association Magonia. A Péronnas, Eddy Rivier et Bruno Lesage (respectivement 23 et 22 ans) sortent, vers 19 h, d'une salle de sport, pour rentrer (en voiture) à Bourg. Ils observent, de l'azimut 275° à l'azimut 315° (de l'ouest au nord-ouest), le passage sous la couche nuageuse de trois grosses boules lumineuses, non éblouissantes, qui semblent reliées entre elles par une structure d'aspect métallique et tubulaire. Dans ce dernier cas, la trajectoire apparente est descendante, comme le montre la reconstitution ci-dessous. Si c'était la rentrée qui avait été observée de l'azimut 275 à l'azimut 315, le fort rapprochement progressif du phénomène (dans un rapport voisin de 6/10), sur une trajectoire faiblement descendante, aurait produit une trajectoire apparente ascendante. L'aspect net, « parfaitement découpé sous la couche nuageuse » est également significatif.

Notons qu'on trouve, le soir du 5 novembre, plusieurs autres cas de « structures tubulaires ». Ainsi, le journal La Charente Libre a publié le dessin ci-dessous, qui illustre une observation faite à Saint-Même-les-Carrières par un assureur de Saintes qui a aussitôt dessiné ce qu'il venait de voir. Un autre témoin compare ce qu'il a vu à l'Atomium de Bruxelles; un troisième évoque la structure tubulaire d'une tante de camping. Dernière remarque: le témoin de la N75 n'est pas le seul qui ait fait une observation en tournant le dos à la trajectoire de rentrée. On connaît un exemple analogue dans les Vosges.

On connaît l'impossibilité, pour les témoins, d'évaluer la distance les séparant du phénomène, dans les conditions qui sont celles des observations du 5 novembre. Cette impossibilité entraîne une difficulté d'appréciation, chaque fois que les témoins parlent de passage à la verticale de leur position. Prenons un exemple: si une personne voit passer, à 60° sur l'horizon, un objet dont l'apparence ne lui évoque rien de connu, et si elle estime (« subjectivement », comme on dit) la distance à environ 200 m, elle aura tendance à déclarer que la chose est passée à la verticale de sa position. Ce sera vrai, à 100 m près, donc avec une très bonne précision. Mais ça ne le sera plus, si cette personne a gravement sous-estimé la distance, (d'un facteur 50 ou 100, par exemple). C'est pourquoi les cas avérés de passage rigoureusement à la verticale des témoins, ou très près de cette verticale, revêtent une grande importance. En voici un.

Chalonnes-sur-Loire (Maine-et-Loire): à la verticale des témoins, à 1 ou 2 degrés près...

Guy Branget et Anne-Marie Petit, de l'AEIOU, ont rencontré M. Pierre Boisdé, Directeur de l'école Saint-Joseph. Voici le compte-rendu d'enquête de Guy Branget:

L'observation a lieu depuis l'établissement que dirige le témoin. Son fils Sylvain, âgé alors de (presque) 11 ans, avait l'habitude de faire ses devoirs, le soir, en compagnie de son père, dans la classe. S'apprêtant à rentrer à leur domicile, ils sortent de la salle de cours. Le temps est brumeux, et l'air plutôt frais. Il est environ 19 h. Sylvain, sur le perron, s'exclame: « Oh ! Papa ! regarde... ». M. Boisdé s'arrête sur le pas de la porte et lève les yeux. Il nous décrit le phénomène. « C'était très impressionnant, il y avait une énorme masse qui passait lentement, très lentement, et je me suis dit: Tiens, j'aurais pu la suivre en voiture... Elle était à peu de hauteur. Ce n'était pas facile à estimer. (...) Les contours étaient un peu comme des pans coupés (... ). Le phénomène ne dura pas plus de 2 à 3 minutes. M. Boisdé nous dira que son fils avait été très impressionné, et qu'au retour, en voiture, il s'était mis à pleurer; il ne voulait pas qu'on lui parle de ça. Cette observation lui avait fait imaginer une « invasion extra-terrestre ». Le soir-même, il fut un peu agité. Quant à son père, il jugeait ce spectacle « apaisant, beau ». Le mercredi, M. Boisdé constata que les journaux relataient l'événement. Au cours de l'enquête, il nous présenta une feuille cartonnée et coloriée, maquette en deux dimensions réalisée par ses soins, représentant la taille apparente, la forme et les particularités de l'objet. Pour mieux prendre conscience de ses dimensions, M. Boisdé nous conseilla de tenir cette feuille à bout de bras, au-dessus de notre tête. Le phénomène est apparu au-dessus des témoins (...).

M. Boisdé se souvient d'une forme de cercueil, soit deux trapèzes accolés par leur grande base (« un cerf-volant allongé »), et d'avoir constaté aussi deux grands « phares » au-dessous de l'engin. La couleur était plutôt sombre, noire. Il y avait une multitude de petites lampes clignotantes rouges et vertes, diffuses ou blafardes. Le témoin se souvient de la présence de deux traînées blanches, comme celles que peut laisser un avion, à ceci près qu'elles étaient visibles sous l'objet. M. Boisdé estime la longueur de l'objet entre 20 et 30 mètres. Son déplacement, à vitesse constante, était régulier et plutôt lent. Même si le témoin a constaté la présence de l'objet au-dessus de sa tête (hauteur angulaire: 90°), à faible altitude (moins de 200 m), il précise que cela venait du sud-ouest et se dirigeait vers le nord-est. La hauteur angulaire, au moment de la disparition, pouvait être d'une quarantaine de degrés. »

J'ai voulu en avoir le coeur net, et le 16 mars 2001, j'ai téléphoné au témoin, pour obtenir confirmation du passage au zénith. Pour que les choses soient bien claires, j'ai demandé à M. Boisdé d'imaginer la présence, à l'endroit où il se trouvait, d'un poteau vertical infiniment long, et je lui ai demandé si la chose aurait heurté le poteau. Sa réponse a été nette: l'objet est passé au zénith à 1 ou 2 degrés près probablement, tout au plus à 5° près. Dans ces conditions, la chose observée, quelle qu'elle fût, ne pouvait se trouver que très loin de la trajectoire de rentrée de la fusée Proton, visible de Chalonnes à quelque 33° au-dessus de l'horizon. M. Boisdé m'a confirmé les détails de l'observation, et il m'a assuré qu'il ne croit toujours pas à l'explication officielle (opinion qu'on trouve déjà exprimée par lui dans Ouest-France du 7.11.1990). On notera que l'objet s'est éloigné dans la direction de Montreuil-Juigné, ou ce qui a été vu présentait un aspect bien différent (voir LDLN 350).


3: Ainsi, les constats que nous avons établis dans LDLN 324, sur l'évolution dans le temps de plusieurs caractéristiques des apparitions d'ovnis, sont restés sans conséquences pratiques. Ils ont peut-être éclairé la situation, mais ils ne l'ont nullement débloquée: une fois qu'on a constaté que le phénomène, majoritairement diurne à la fin des années quarante, est devenu presque exclusivement nocturne depuis une quinzaine d'années, le problème reste entier !

4: On peut toutefois citer quelques exceptions: ainsi, à Vélizy-Villacoublay, M. de V., ingénieur chez Dassault, quittait son lieu de travail, entre 18 h 45 et 19 h, lorsque, regardant vers le sud-est, il eut la surprise de voir défiler (évidemment de sa droite vers sa gauche !) un ensemble de trois points lumineux, dont l'un émettait un faisceau lumineux blanc, orienté vers l'arrière, et qui éclairait la base des nuages. Le dessin qu'il fit, et que voici, rappelle fortement l'observation de la gare de Saint-Cloud (LDLN 306, p.15). Le plafond nuageux se situait aux environs de 1000 mètres: cent fois moins que l'altitude de la trajectoire de rentrée de l'engin soviétique. On serait tenté, dans un pareil cas, de conclure à l'unicité de la chose observée. Mais ce serait simplifier le problème, au moins pour deux raisons: Tout d'abord, à la gare de Saint-Cloud, n'oublions pas le témoignage du troisième homme, qui dit à MM. Rainaud et Croizie: « Il y a un quart d'heure que je suis là, et c'est le troisième machin comme ça que je vois passer ». De plus, il existe des cas (tel Caluire, LDLN 306, p.14) qui présentent de fortes analogies avec Saint-Cloud et Villacoublay, mais aussi des différences marquées.

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Révision : 07 mai 2003